7 octobre 2024

Une courte histoire de la bière

La bière, c’est toute une histoire… Au néolithique, dès que les hommes ont commencé à récolter les céréales et à vouloir les conserver, afin de les consommer plus tard, si besoin, ils brassaient. L’homme des cavernes produisait donc une « boisson » nourrissante, désaltérante qui se conservait facilement. Une sorte de « bouillie » alcoolisée plus qu’un liquide, en fait. Ce sont les Égyptiens qui ont les premiers posé les bases du « vin d’orge », une boisson plus élaborée vers 1500 avant JC. Ils ne savaient pas que les Chinois, eux aussi, brassaient cette boisson de l’autre côté de la terre !

L’origine de la brasserie en Europe

Le breuvage rencontre peu de succès en Europe… Au début de la chrétienté, le vin est le symbole du sang du Christ. En revanche, dans l’Empire romain le vin est même considéré comme la boisson des dieux, alors que la bière est celle des pauvres. Néanmoins, ce sont bien les Romains occupant presque toute l’Europe qui se sont chargés de diffuser cette boisson un peu partout sur leur territoire.

C’est ainsi que la bière est arrivée dans les tavernes gauloises après un passage par la péninsule ibérique. C’est même le terme « cervoise » (cervesia en espagnol) qui est utilisé pendant plusieurs siècles. En inventant le tonneau (le transport) et le foudre (pour la fermentation et la maturation), les Gaulois ont permis de la transporter et de la conserver. Des traces de bière, datant de 1500 avant JC, ont été retrouvées au Danemark.

Fini la Cervoise… place aux bières

Vers l’an mille (on ne chipote pas avec la précision…) tout change. C’est à cette époque que deux innovations techniques majeures vont émerger dans les monastères. Fini la cervoise, place à la bière « moderne ». L’introduction du houblon dans le brassage au XVe siècle en remplacement des autres herbes et épices ainsi que la mise au point de la fermentation basse assurent une plus longue conservation à la bière. Plus facile à transporter, le commerce lui permet un plus large rayonnement.

Au fil des siècles, les techniques brassicoles vont s’affiner et la qualité des bières avec elles. De la fermentation haute, la technique de la fermentation basse, mise au point par des brasseurs tchèques de la ville de Pilsen, dynamise la production et le commerce.

Scène historique de brassage

Deux crises historiques majeures

En France, Louis Pasteur préconise dans son ouvrage Études sur la bière (1876) la mise en place de la pasteurisation. Un procédé qui protège la bière pendant plusieurs mois une fois élaborée. La bière blonde de fermentation basse, appelée pils ou lager, s’impose alors auprès des consommateurs européens. Au XXe siècle, le secteur brassicole a connu deux crises coup sur coup.

Si à la veille du premier conflit mondial, on comptait 1929 brasseries dans le nord de la France pour un total de 2 827 sur l’ensemble du territoire, il n’en restait que 919 à l’issue du conflit. Parallèlement, la fermentation basse se généralise et des évolutions techniques s’opèrent.

Histoire contemporaine

La seconde guerre mondiale accélère le mouvement. En 1947, 500 brasseries sont encore en fonction… En 1950, il n’en reste plus qu’une centaine. La lutte menée contre l’alcoolisme accélère le déclin de la consommation de la bière, qui se voit alors remplacée par l’eau et les sodas.

En 1960, il ne reste plus que 70 brasseries en France. En 1976, la France ne compte que 23 brasseries, le désert absolu. Toutefois le rebond s’annonce dans les années 80 avec le changement des goûts du public. La création de la brasserie Coreff à Morlaix dans le Finistère, en 1985, sonne le réveil de la brasserie française. Tous les amateurs de bières doivent remercier ces hommes d’avoir relancer la machine brassicole hexagonale.

Un succès mondial

Aujourd’hui, la bière jouit à nouveau d’un succès mondial en tant que boisson festive. Cette boisson populaire est la plus consommée au monde après le thé. De nombreuses brasseries artisanales s’ouvrent tous les jours ne vendant leur production que dans l’établissement lui-même, comme au Moyen-Âge. On compte au 1er janvier 2019, 2 000 brasseries environ en France. Filière agro-alimentaire majeure par son poids agricole et ses circuits de distribution, la filière brassicole est un débouché économique essentiel pour l’agriculture en France.

Image mesbieres.fr

Histoire de blondes, de rousses, de brunes, d’ambrées…

Tout a changé : la nature (blonde, rousse, brune, ambrée, noire… ) et le style de bières (bière de garde ou d’abbaye, India pale ale, lager, stout, triple, blanche, sour…), les méthodes de production, la diffusion des produits et l’organisation économique de toute la profession. La bière, les bières, mesbieres.fr ont l’avenir devant elles !

Voilà en résumé à grands traits, l’histoire de la bière… Boisson la plus consommée dans le monde après l’eau et le thé !

N’oubliez pas que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.
@mesbieres.fr

Dernières brasseries ajoutées

Les Fontaines de jouvence

C’est en 2011 que Bruno Ladret a posé ses fûts à Badevel (Doubs), pour y installer sa microbrasserie baptisée Les Fontaines de Jouvence.

Microbrasserie Fayyar

Simon, Romain et Élise brassent dans leur la microbrasserie Fayyar, située à Saint-Bris-le-Vineux, des bières bio et locales, avec une gamme déjà riche et variée.

La Dunoise

C’est à Dun-sur-Meuse, entre Verdun et Sedan que Florian et Benoît Ploner ont fondé La Dunoise, une brasserie artisanale bio.

Ferme de La Pommeraye

À la Ferme de la Pommeraye, Tony et Quentin Birée ont diversifié l’exploitation familiale. Tony, brasse des bières artisanales avec l’orge de la ferme, tandis que Quentin produit des cidres et jus de pomme avec les fruits des vergers voisins.

error: Notre contenu est protégé.